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Nos Objectifs

Les perspectives et objectif

Le déficit commercial en produits halieutiques de l’UE (6 Mds d’€), de la France (1.6 Mds d’€) est très conséquent.

L’aquaculture mondiale qui connait une croissance soutenue depuis 2 décennies est essentiellement tropicale. Où sont les régions tropicales européennes ?

Alors que l’Outremer français, constitue indéniablement LE potentiel de développement aquacole français et européen, son développement reste embryonnaire… Dans ce contexte, nous notons depuis quelques années une évolution perceptible du cadre global. Les Etats généraux de l’Outremer en 2009-2010 ont mis en exergue la nécessité de promouvoir le développement endémique et d’aller vers une autonomie alimentaire de nos îles aujourd’hui trop dépendante de l’importation. Le Grenelle de la mer a mis en évidence le potentiel des ZEE ultramarines. Le prochain FEAMP identifie et individualise l’aquaculture comme une priorité à part entière….

Mais, si les fondements du développement aquacole se mettent progressivement en place dans l’outremer français (compétences techniques, structuration des filières), les handicaps structurels demeurent de véritables freins que seule une politique volontariste, appuyée par l’engagement de tous, permettra de lever afin d’engager un véritable élan d’investissement.

Le potentiel de développement social et économique des outremers est  insuffisamment pris en compte par les autorités de tutelle, les politiques et les investisseurs. La volonté des opérateurs, le savoir faire et l’expérience acquis, la maitrise technique, un appui scientifique aux structures de développement, ne suffiront pas à enclencher une dynamique telle qu’elle permette d’atteindre le seuil critique de développement à même de garantir la rentabilité et la pérennité des filières.

 

Pour espérer accéder à des économies d’échelle, les filières doivent se développer et atteindre un seuil critique de production d’au moins 1000 tonnes/an… a titre de comparaison les iles Canaries ont réussi à faire émerger en 10 ans une filière qui a produit 9000 tonnes en 2010 !

Le déficit des DOM en matière de produits aquatiques avoisine les 120 M d’€ annuels pour 25000 tonnes d’importation… Injecter ne serait-ce que 5% de cette valeur pendant 10 ans dans le développement permettrait de faire émerger une filière significative. On estime que pour 10 tonnes produites en pisciculture marine, 1 emploi direct est généré…

Il est donc urgent d’agir aux niveaux régionaux, nationaux et européens pour impulser une politique ambitieuse, volontariste et crédible dans l’intérêt général pour créer de l’activité, de l’emploi et de la valeur ajoutée. C’est la mise en place d’un cadre attractif et sécurisant pour les investisseurs (aujourd’hui absents du secteur) qui permettra de mobiliser de nouveaux capitaux pour le développement de cette activité d’avenir.

Il faut réfléchir à l’ouverture des marchés aux produits de l’aquaculture ultramarine, analyser les points de blocage, mettre en place des mécanismes adéquats pour compenser les handicaps structurels, valoriser et promouvoir la qualité et l’origine « outremer français », déverrouiller l’accès aux marchés de restauration collective et du tourisme…mais également renforcer les moyens de la recherche aujourd’hui très insuffisants, mutualiser ces moyens au travers des programmes de  coopération régionale.

Suite aux biennales de Guadeloupe, il a été décidé d’affirmer l’engagement de l’UAOM pour le développement économique de l’aquaculture dans l’outremer français. Le potentiel est considérable et tout ou presque reste à faire…L’aquaculture doit maintenant être considéré comme un véritable enjeu de développement pour les outremers. Il faut passer à la vitesse supérieure  et construire un projet pluriannuel autour d’objectifs ambitieux !

Nous appelons à une mobilisation accrue pour l’élaboration d’une véritable stratégie offensive de développement de l’aquaculture des outremers, portée par une ambition nationale, faute de quoi nous gâcherons une belle opportunité de développement pour nos territoires et finirons par déléguer totalement, dans les années qui viennent, notre production aquacole aux pays émergeants et augmenterons d’autant notre niveau de dépendance alimentaire. 

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